mardi 7 juillet 2009

Le décès de Michael Jackson à la télé : chronique d’une mort annoncée.


Edition spéciale CNN (kiranparmar)

Non, ne vous inquiétez pas, je n’ai pas deux semaines de retard sur le monde entier. J’ai juste pris le temps de la réflexion. C’est que l’emballement médiatique autour de l’événement était tout bonnement stupéfiant, et qu’il y avait beaucoup à dire. Et puis, avec la cérémonie hommage d'aujourd’hui, le mort de Michael Jackson est plus que jamais d'actualité.

On a beaucoup parlé de Twitter et de sa surcharge ce soir là. Moi-même, en apprenant la nouvelle, je me suis jetée sur mon ordinateur, et il m’aura fallu pas loin de 30minutes pour accéder à ma page d’accueil sur le site de micro-blogging. Mais si l’information de la mort probable du roi de la pop a été annoncée tout d’abord sur la toile par le site TMZ, c’est surtout à la télévision que l’on a vécu l’événement. Et l’occasion était trop belle pour souligner un phénomène qui me passionne et sur lequel j’ai tendance à m’enflammer sans fin : les dérives des chaînes d’information en continu, prêtes à aller très loin pour embarquer leur audimat dans la course au sensationnel.

Il est en effet un trait que la télévision partage avec la radio et Internet : l’immédiateté. Parce que le contenu peut être rapidement modifié et diffusé, ils permettent d’actualiser une information en temps réel. On peut suivre une étape du tour de France sur Sport FM, lire le live-blogging d’une conférence d’Apple sur Techcrunch, assister à la libération d’Ingrid Betancourt sur LCI. Le lendemain matin, on lit un résumé des faits, une analyse, ou encore une critique de l’événement dans son journal, qui lui a des délais d’actualisation plus contraignants. Cette différence entre la presse écrite et les autres médias est fondamentale, et, pour ces médias de l’immédiat (oui, le jeu de mot était facile), ce qui apparaît comme une force pose aussi un impératif : le renouvellement permanent du contenu. Un caractère qui ne manque pas d’entraîner son lot de déboires : des informations pas toujours vérifiées, des rumeurs prises pour argent comptant (pensons aux fameuses boîtes noires de l’AF 447 retrouvées, puis en fait non), des débats sur des faits divers avant même que l’enquête ne tire ses premières conclusions (la disparition du petit Théo et de sa grand-mère, ce petit garçon qui avait poignardé sa grande sœur – quid de la violence précoce). Retour donc sur une soirée/nuit télévisuelle, où les chaînes d’information se sont déchaînées, et où le net a magnifié le mouvement.

Autant vous le dire d’entrée : j’ai raté le premier bandeau « urgent », j’ai raté la première annonce, j’ai raté la première image. Je regardais tranquillement la dernière série de deuxième partie de soirée de M6, la Loi de Canterbury, jusqu’à ce que je reçoive SMS d'alerte. Je monte donc sur le train « Michael Jackson est mort » aux alentours de minuit, sautant directement sur le wagon BFM TV (puisque que c’est ma chaîne de prédilection). Et, tout de suite, le caractère hypothétique de la nouvelle me rassure un peu. Comme beaucoup, je reste accrochée : j’attends le verdict. L’officialisation. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le chemin est semé de doute, entre l’affirmation de TMZ, la confirmation du Los Angeles Times, le démenti de CNN, qui préfère la thèse du coma, et le flou des autres, qui hésitent entre les différentes versions.
Finalement, c’est BFM qui tranchera en premier, considérant le nombre de sources penchant vers la mort suffisant, tandis qu’i>télé commente cette foule d’anonymes qui se massent devant l’hôpital. L’euphorie médiatique débute seulement aux Etats-Unis, mais, une fois la confirmation passée, l’heure tardive prend le pas sur l’actualité : BFM TV abandonne à 2h du matin, à l’instar de LCI, qui n’avait nullement succombé aux sirènes de l’édition spéciale, et lâché l’affaire dès minuit. I>télé, quant à elle, décide de sacrifier sa nuit à l’événement, vibrant au rythme des images outre-Atlantique qui affluent.

Au moment de la sortie d’un brancard recouvert d’un drap blanc vers un hélicoptère médical dépêché sur le toit de l’hôpital, tout s’emballe : serait-ce le corps de Michael Jackson ? Où va-t-il ? Les journalistes en plateau improvisent des interprétations en temps réel du live de CNN, avec des idées parfois tordues (alors que l’engin décolle, on le soupçonne de transporter la dépouille de Michael Jackson jusque chez lui... car il est bien connu qu’une fois la mort prononcée, on ramène toujours un cadavre dans son lit, afin qu’il puisse s’y décomposer en toute tranquillité). Personne n’est sûr que cet hélicoptère ait un quelconque rapport avec l’affaire, mais « c’est ce que les chaînes américaines semblent penser, puisqu’elles le filment », nous explique t-on. En voilà de l’information factuelle en béton armé.

C’est là que se divisent nettement deux conceptions du journalisme : d’un côté, faire vivre une actualité brûlante, dans le feu de l’action, à des millions de téléspectateurs, et de l’autre, transmettre, commenter, analyser des faits avérés et surtout vérifiés. Les chaînes d’information en continu, ce soir-là, avaient en tout cas fait leur choix. Ca ne me dérange pas, tant que l'on joue pas aux devinettes : j'ai toujours trouvé fascinante cette capacité de la télévision à rassembler les populations autour d’un même sujet, au même instant, avec cette même envie de vivre l’action en direct, d’assister à ce tournant historique.
Je l’ai déjà dit, mais on a beaucoup parlé de Twitter et de sa multitude de tweets à la seconde. Ce que l’on a dit, c’est aussi que la plupart de ces messages n’étaient pas vraiment de l’ordre de l’information mais plutôt des réactions à ce que les spectateurs voyaient à la télévision.
Avec Twitter (et Facebook), on passe donc à une nouvelle ère sociologique : non seulement nous vivons tous en même temps un même évènement via la télévision, mais nous pouvons de plus tous réagir en même temps à ce même évènement via Internet. Dans une lignée moins tragique, on peut aussi citer les phénomènes Nouvelle Star ou Secret Story sur le site : comme les autres, je regarde un programme populaire et, avec les autres, j’y réagis en temps réel sur un site communautaire.

Et il faut dire que côté réaction, cette nuit-là, Twitter a cartonné. Marjorie Paillon, la madame Internet de l’édition du soir de BFM TV, frôle le surmenage : les tweets de célébrités sont légion. Ashton Kutcher défend l'anonymat des enfants, P Diddy élève le défunt au rang de magicien, Mariah Carey est effondrée... Si quelques mots valent mieux qu’un long discours, les stars semblent résignées : 140 caractères vont plus vite qu’un communiqué officiel. En plus, ça tient dans un bandeau de bas d’écran CNN.

A côté de ces annonces, l’info-devinette continue. C’est qu’il ne faudrait pas laisser passer le dernier scoop. Dans les heures qui suivent, TMZ, qui rappelons-le reste un site people, et qui habille donc régulièrement sa une des photographies de la dernière soirée d’une Britney Spears éméchée et dépourvue de sous-vêtements, devient la bible des journalistes du monde entier. On nous en tire les derniers détails de la mort de Michael Jackson comme s'ils tombaient d'une dépêche AFP. Des rumeurs, mais sait-on jamais. Après tout, ils ont bien eu raison une fois, alors que l’illustre CNN se plantait en beauté.

On nous assène donc des images amateur, on traque la voiture de la famille Jackson dans tout Los Angeles, on s’obsède sur cet hélicoptère, on bricole à la hâte des sujets d’hommage à la star, et l’on diffuse cette image choc, « peut-être les derniers instants de vie du roi de la pop ». Peut-être. Et c’est là que l’on touche au point le plus dérangeant, à mon sens : et si tout cela avait été faux ? Et si CNN avait eu raison ? S’il s’était réveillé ? Dès 23h30, pour les médias, l’affaire était pliée. Le conditionnel était partout, mais comment faire machine arrière après avoir annoncé la mort de l’une des plus grandes icônes au monde ? Dès 0h15, alors que le conditionnel était toujours de mise, la fiche Wikipédia du chanteur était déjà modifiée, date et lieu de sa mort précisés. Si tout cela avait été faux, on aurait assisté au plus beau FAIL de tous les temps. Sans être vraiment surpris, à une époque où tout va si vite que la télévision d’information ne prend même plus le temps de démêler le vrai du faux. Où une charmante journaliste bolivienne nous présente des captures d’écran d’un épisode de Lost comme les dernières images avant destruction d’un avion qui a ému le monde entier. Dans la course effrénée au scoop, il y a souvent des dommages collatéraux. Je me souviens d’une journaliste BFM TV attaquant une serrure au canif pour prouver le manque de sécurité d’un portail menant à des rails. C’était début mars, et l’actualité était alors secouée par une collision meurtrière entre un RER B et un groupe de supporter nordique, qui traversait les voies après s’être perdu. Ce 25 juin 2009, pas de coup de canif, mais une débauche d’hélicoptères survolant la cité des anges, pourchassant une famille en deuil, s’avançant dans les annonces. Mais, bizarrement, pas d’erreur. Michael Jackson est bien mort, le corps de l’hélico est bien le sien, la photo de cet homme inconscient est bien sa dernière image. Coup de chance ou coup de maître ? Reste que cette frénésie ne sera pas sans victime : à 4h du matin, Thierry Dugeon , journaliste à i>télé, laisse son siège à un collègue. Après près de six heures d’antenne en direct, il est quasiment aphone.

mardi 30 juin 2009

Je ne me lasse pas de ces vidéos sur Twitter.

Et à quoi servirait un blog, si ce n'est à faire partager ses passions débridées à de malheureux lecteurs, tombés là par hasard, sans aucune idée de ce qui les attend?

Aujourd'hui, Emma May, youtubeuse ralliée à la cause twitterienne, tente de se recruter de nouveaux "followers" avec une vidéo hypnotique.


Comme les moines qui font du fromage, je n'ai qu'une chose à dire : "Pardon, mais c'est trop bon".

mardi 23 juin 2009

Les célébrités de Twitter stimulent la créativité de leurs pauvres mortels de "followers".

Depuis Oprah et Ashton, tout le monde rapplique illico presto sur Twitter. Et ça amuse bien les humoristes, tout comme ça plaît aux webmasters opportunistes.

Ainsi, Conan O'Brien, l'humoriste américain à succès de la chaîne NBC, introduisait début juin sa rubrique "twitter tracker". Où il souligne le vif intérêt des tweets de nos amis les stars.


Encore une fois tout est relatif, puisque personnellement, j'ai découvert hier qu'Alyssa Milano aimait les sundays de McDo, et ça, ça m'a scotchée.

Alors évidemment, suivre une star, c'est la côtoyer au quotidien, connaître ses petits tracas, ses questions existentielles, l'heure de son réveil. Mais c'est aussi et surtout noyer sa page d'accueil sous un flot de tweets qui vous empêchent de remarquer le reste du monde.

Et puis, malgré la croissance hallucinante du site (on parle de 700% par an!), tout le monde n'est pas encore sur Twitter. Il fallait donc un webmaster malin et un tantinet capitaliste pour compiler cette masse d'information capitale en un portail. Celebrity Tweet est donc le premier site fier de permettre à ses utilisateurs de "traquer les célébrités".

Et en plus, on peut retweeter tout ça.

Toujours pas convaincu? Tant pis pour vous. Comme le dit le proverbe : "rien ne sert de courir, il faut Twitter et point" :


Quant à moi, je découvre petit à petit que trop de tweets tue le tweet : à suivre blogueurs, stars, et amis, au final, je ne suis plus rien. Du coup, tout ce que j'ai retenu de ce début de semaine, c'est l'incendie au CFJ. Une information qui change à peu près autant ma vie que de savoir qu'Alyssa Milano aime la glace.

lundi 22 juin 2009

Parliament style.

Vous connaissez ma passion pour le parlement français. Et puisque je vais vivre quelques mois à Londres à la rentrée, il va me manquer. Mais j'ai comme l'impression que je ne vais pas perdre au change :


C'était en 2007, et David Cameron, leader de l'opposition britannique, se moquait gentillement de Gordon Brown, devenu successeur de Tony Blair sans passer par la case élections. Des élections anticipées qui n'ont soit dit en passant toujours pas été organisées.

En Angleterre donc, le style des échanges semble bien différent : on se succède au micro, dans une joute vocale sans merci, et on se bidonne en arrière-plan. Ça change un peu du côté préformaté des questions aux gouvernement françaises, préparées à l'avance, sans droit de réponse, et où l'on isole la voix de l'orateur du brouhaha des contestataires.

J'estime donc le retour de la star de la semaine à octobre 2009, date à laquelle je serai sûrement déjà tombée sous le charme d'un député anglais hors pair. A moins que je ne me découvre une nouvelle idole tout à l'heure, pendant l'allocution de notre cher président à Versailles. Amis députés, si vous nous lisez... C'est le moment de se faire remarquer. Je vends un portrait dans ce blog au plus percutant.

dimanche 21 juin 2009

Secret Story 3 : secret mais pas trop

Ami lecteur, toi, tu n’as peut-être pas de petits travers. Moi si. Alors, parfois, je me détourne du droit chemin, de BFM TV, de LCP et de Slate.fr, et je m’imprègne de la culture de ma génération. Je pourrai faire croire que c’est par pure conscience anthropologique, mais non, je suis tout simplement bon public. Tu me mets quelques jeunes sulfureux aux abdos bien dessinés dans une maison avec piscine, et je reste scotchée. Une faiblesse dont je ne suis néanmoins pas la seule à souffrir, puisque le prime de vendredi a été suivi par près de 5 millions de téléspectateurs - deux fois plus que Pékin Express sur la 6 -, offrant à TF1 la pole position des audiences de la soirée.

Maintenant que j’ai soulagé ma conscience et levé le voile sur ma superficialité profonde, tentons donc de relever le niveau en se penchant sur le cas encore plus préoccupant des gens qui eux aussi suivent Secret Story 3, mais qui, en plus, le hurlent de part et d’autre de la toile, envahissant nos réseaux sociaux. Remarquons que puisque je suis moi-même en train d’en parler sur ce blog, et puisque j'ai changé mon statut Facebook aux alentours de 3h du matin pour proclamer ma stupeur devant la remarquable prestation musicale de Laurent, ancien de la maison des secrets, je suis une magnifique hypocrite.

Vendredi donc, ça a live-tweeté/live-twitté (je ne suis toujours pas au point sur la terminologie twitterienne française) en masse :



Fait intéressant, on live-twitte/live-tweete même sur Secret Story pour se plaindre de ceux qui live-twittent/live-tweetent sur Secret Story.


Mais sur Facebook, le mouvement était déjà en marche depuis quelques temps, avec plus de 300 résultats à l'entrée "secret story 3", dont le repère de ceux qui avaient déjà bloqués leur soirée pour ne pas manquer cet illustre événement :


Et ceux qui "promis, juré, craché", ne regarderont jamais de leur vie :


Finalement, Secret Story, que l'on aime ou que l'on n'aime pas, on massacre les "home" de ses amis avec.

En ce qui concerne ce premier prime, on retiendra surtout que pour s'assurer un succès digne de l'année passée, au lancement à 5,5 millions de téléspectateurs et à la quotidienne à 2,6 millions de fidèles en moyenne, TF1 a fait jouer la coopération des services. Ainsi, c'est sans aucun doute suite aux élections européennes et sur les conseils avisés de François Bachy, tête du service politique de la chaîne, que des décapotables électriques ont été choisies pour transporter les précieux candidats jusqu'à leur nouvel habitat. C'était aussi l'équipe d'Automoto qui les avait "tunnés", avec mini-jupes, talons, et seins siliconés d'hôtesse de salon automobile pour tout le monde, tandis que Jean-Pierre Foucault prêtait gracieusement à Castaldi junior son mp3 spécial Miss France (car Jean-Pierre est un homme moderne, qui sait vivre avec son temps).

Côté service multimédia, l'ébullition était aussi à son comble, car, cette année, TF1 a eu une révélation divine : « Plus il y a de buzz sur le Web, plus l'émission marche ». Une douce phrase signée Benjamin Castaldi, qui, début juin, introduisait ainsi à TV Mag la nouvelle philosophie Internet de l'émission : « J'envisage sérieusement de répondre aux rumeurs via un blog sur TF1.fr. Ce blog serait le mien, mais il serait mis en ligne avec le site officiel de Secret Story. Histoire de couper l'herbe sous le pied à tous ceux qui se nourrissent grassement sur notre dos comme le blog de Jean-Marc Morandini. Autant faire soi-même ce que les autres font. Je pense même à mettre une Webcam dans ma loge... ». Néanmoins, j'ai eu beau chercher, pas de trace de ladite Benji TV. Quant à Morandini, il se félicite ce matin même sur son blog d'avoir atteint vendredi son record de connexion, avec plus de 200.000 visiteurs uniques et 2 millions de pages vues sur la journée, comme pour enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. Enfin, notons que dans cette même interview, Benjamin se révélait - à l'instar de certains candidats - doté de pouvoirs médiumniques importants, puisqu'il prédisait déjà qu'à peine le seuil de la porte passé par les premiers candidats, tous leurs secrets feraient déjà le tour du net.

Mais, cette saison, un élément change la donne : l'absence d'un canal 24/24, qui laisse à TF1 le pouvoir de choisir ce qui buzzera et ce qui ne buzzera pas. A voir.

vendredi 5 juin 2009

Européennes : fin de la récré


A J-3 des élections européennes, chacun a rendu sa copie, parcouru la France et ses plateaux (Canal +, TF1, France 2...), fait sa petite vidéo promo, distribué du tract, lancé piques et polémiques. Hier, quelques jours avant la sentence des urnes, c’était donc l’heure des derniers meetings. Et mon LCP-AN adorée participait évidemment aux festivités, diffusant le début de la petite fête de l’UMP au Parc des Expositions de Paris, suivie du discours non moins festif de Martine Aubry dans son bastion lillois. Une soirée forte en émotion, applaudissements, et acclamations.

Pendant que François F. et Martine jouent tranquillement chacun de leur côté,
François B. tacle Daniel le blondinet.

Bilan d'une heure de meeting, côté UMP :

  • Un net retour en arrière dans la bande-son : encore penaud après l’affaire MGMT, le parti a fait un hold-up sur le catalogue musical d’une organisation sectaire, avec quelques notes en boucle qui rendent fou passées 30 secondes.

  • Une troublante mise en scène avec une chorale de jeunes à capuches blanches. Et moi qui croyait que porter une capuche lors d'un rassemblement était en passe de devenir illégal.

  • Une foule en délire scandant « Valérie ! Valérie ! » (Pécresse).

  • Un discours franchement européen de « François ! François ! François ! » Fillon :
    « la réforme de l’autonomie des universités se fera »
    « face à ceux qui entrent à l’école avec des armes, nous serons sans pitié »
    « tout ce que nous avons entrepris depuis 2 ans (...) »
    Dix minutes plus tard, le mot « Europe » est lâché.

  • Un « ouhhhhhh » général à l’énoncé du nom « Ségolène Royal »...

  • ... Mais de joyeux « Nicolas ! Nicolas ! Nicolas ! ». Une sorte de MacGiver des années 2000, à en croire François : de l’homme qui tombe à pic à l’« homme de la situation ».

  • Un hommage à la gastronomie française avec applaudissements massifs à l’évocation du fromage au lait cru.


  • Bilan d'une heure de meeting, côté PS :
  • Des klaxons si enjoués qu’ils empêchent Martine de commencer son discours.

  • Un Benoît Hamon qui applaudit plus longtemps que ses confrères.

  • Des noms et prénoms qui portent à confusion : Bertrand (mais pas Xavier), Daniel (mais pas Cohn-Bendit)....

  • ... Et des stars que personne ne connaît : Gillou, et aussi Jean-Louis.

  • Du slogan footballistique : « Tous ensemble, tous ensemble, hey, hey ! » et « On va gagner, on va gagner ».

  • Un autre hommage, non pas à cette institution française qu’est le camembert, mais aux employés de Continental. Puis aux gaufres lilloises. Puis à Paris. Puis à Bertrand Delanoë. Le tout en moins de trois minutes.

  • Une ambiance sexy : « Benoît ! Benoît ! Benoît ! » Hamon, qui « sera évidemment député européen dimanche soir », reçoit « un petit baiser d’encouragement » de Martine.

  • Une absence flagrante de bande sonore à critiquer.


  • Et pendant ce temps-là, sur France 2, François Bayrou et Daniel Cohn-Bendit profitaient de la fin de la récré pour lâcher des insultes à en faire pâlir l'auteur d'un certain « casses-toi pauvre con », employant tour à tour les termes « ignoble » et « minable ». Ouhhhhh.

    samedi 30 mai 2009

    Parce que le grenelle est LA mode des années Sarko : le Grenelle de l'Apéro.

    Depuis 2007, on aura eu le droit à l'environnement, l'insertion, l'audiovisuel, la formation, la mer, les ondes. Mais il manquait un élément fondamental, « LE pilier de notre cohésion sociale » : le Grenelle de l'Apéro.

    Heureusement, Internet est là pour réparer ce faux pas et lancer une vague de concertation et de partage de cocktails du 15 au 19 juin. Parce que comme ils disent, « il est bien temps de réunir toutes les parties concernées autour d’une table, peu importe qu’elle soit basse ou haute », pour que « la France ne se couche pas sans s’être assurée que chacun aurait toujours droit à un apéro de qualité ».

    Et encore une fois, Twitter montre son pouvoir : 136 followers sont prêts à trinquer.


    C'est Roselyne Bachelot qui ne va peut être pas être contente. Ce Grenelle-là ne va pas vraiment dans le sens de la suppression des open bars.