mardi 28 avril 2009

Un autre emploi de Google Maps...


Google Maps est un outil très pratique. Une adresse inconnue? Je tape et c'est trouvé. Un itinéraire? Il me guide pied comme en voiture. Un roadtrip en vue? Je planifie le parcours et je le fais partager. Une petite envie de visiter depuis mon appartement? Un petit coup de StreetView et je flâne dans les rues de la capitale. L'autre jour, j'ai même utilisé Google Maps pour vérifier si une place de parking était libre en face du cabinet de mon ophtalmo.

Mais au-delà de cet usage très personnel de cet énième outil Google, un nouveau modèle est en train de se dessiner. Un modèle qui suit les fluctuations de l'actualité et transforme le site en véritable vecteur de visualisation et d'information.

Dernier exemple en date : la carte "grippe porcine". A l'aide de punaises, les différents cas et suspicions de cas de part le monde sont localisés quasiment en temps réel, permettant de suivre l'évolution de la propagation. Le tout avec une grande précision, avec des détails tels que l'âge, le lieu de résidence ou encore les circonstances de contraction des malades.

Information toujours suite au tremblement de terre italien, où l'une carte spéciale tremblement de terre spécifiant épicentre, positionnement des abris et lieux de décès avait déjà vu le jour. Sur Google Italy, une page dédiée à l'évènement avait même vu le jour. Petite déception, aucune punaise n'a été ajoutée pour localiser le pape, en visite hier (tant qu'à faire).
Il ne s'agissait pas d'un coup d'essai puisqu'en 2007, déjà, les incendies de San Diego étaient pistés sur le site, précisant leur avancement.

Dans ces trois cas, Google Maps devient donc un outil d'information à part entière, précis et régulièrement actualisé.

Une piste quant à l'utilisation de cette fonction qui a d'ores et déjà séduite la chambre internationale du commerce. Celle-ci a en effet mis au point une carte des actes de piraterie dans le monde en 2008, situant assauts, tentatives et vaisseaux suspicieux. Histoire de savoir où il ne fait pas bon naviguer.

A côté de ces quelques exemples, Google Maps nous propose aussi du futile et ludique, comme la carte des mises à jour de Wikipédia en temps réel dans le monde.

De quoi satisfaire tout le monde, donc. Et de quoi asseoir encore un peu plus sa suprématie sur le web, en agrégeant toujours plus de contenu.
Y'a pas à dire, chez Google, ils sont bons.

samedi 25 avril 2009

Star de la semaine # 9 : Mac WasteTimeChasingCars

Mesdames et Messieurs lecteurs, pour cette neuvième semaine de bonheur, je vous présente la première star de la semaine express de ce blog : Mac, aka WasteTimeChasingCars. J'ai fait sa connaissance il y a tout juste 10 minutes, alors que je flânais avec horreur au milieu des vidéos de MetroStation, en me demandant comment il était possible de combiner un chanteur à la voix de pré pubère qui pourrait être le petit frère du frontman de Keane et un guitariste au look effrayant de biker Tokyo Hotel (voir ici - précisons tout de même que j'apprécie énormément "Shake It", que j'écoute obsessivement depuis plusieurs jours, sautillant au rythme de cette alliance poétique entre un refrain entêtant très réussi et des couplets dont le kitsch dépasse l'entendement). Bref, la magie de Youtube m'emmène ici :


Je me marre, puis je vais là :


Je m'aperçois alors qu'il existe tout un canal dédié à ces vidéos pleines de bonheur, un canal avec pas moins de 231 119 abonnés (c'est le 24e mondial), pour un total de 4,8 millions de vues. Pas mal.

L'auteur/réalisateur/monteur s'appelle Mac, il nous vient tout droit du Colorado, et il est étudiant.

Pourquoi Mac est génial? Déjà, parce qu'il est drôle. Quand il fait des parodies de pub, mais aussi quand il fait des trailers cinématographiques :


Ensuite, parce qu'il se moque gentillement des autres youtubers à succès, comme Fred (pensez à baisser le son si vous regardez la vidéo en lien, ça fait mal aux oreilles).


C'est aussi un réalisateur de génie, comme le montre cette publicité contre la drogue, dans laquelle il dirige son chien avec un talent très spielbergien.


Surtout, c'est un petit malin, qui a transformé ce qui avait débuté comme une série de gags en une mine d'or. Son pseudo est devenu sa marque, et WTCC s'est décliné sur tous les réseaux sociaux : Myspace, Facebook, Twitter, et sur son propre site web, http://wastetimechasingcars.com/ . Pour monétiser son succès, il a fait appel au merchandising, proposant sa ligne de tee-shirts, et à la publicité. Depuis janvier, il fait ainsi partie des 35 petits chanceux à avoir gagné le titre de "partenaire de contenu" de Youtube, un partenariat lui permettant de toucher une partie des revenus générés par la publicité intégrée à sa page.


Mac est donc drôle, craquant, visionnaire, et capitaliste. Que demander de plus?

vendredi 24 avril 2009

Sacrée Ségo : Pardonnons-nous les uns les autres.

Si la polémique sur les deux pardons de Ségolène a fait beaucoup de bruit dans la presse, Internet n'est pas en reste. Après le SarkoPipo et le SégoPipo, qui proposaient à l'internaute de s'excuser pour infidélité, retard ou excès de vitesse à la manière des deux finalistes des présidentielles 2007, le web lance une nouvelle campagne de grand pardon.

Sur SacréeSégo, Ségolène nous aide donc à trouver le chemin de la repentance en confessant nos pêchés à l'un de nos amis.


Un ami qui se retrouve ensuite face à un choix cornélien : pardonner, ne pas pardonner? En espérant qu'il se laisser guider par la douce voix de la socialiste et qu'il accepte ces excuses sincères et profondes faites au nom de l'humanité.

"J'ai fantasmé sur Sarkozy", et, pour ce pêché, je me suis envoyée moi-même en enfer.

Ceci dit, pas sûr qu'elle ne pardonne le "j'ai voté pour Martine Aubry" aussi facilement.

jeudi 23 avril 2009

Dans l'intimité des stars, avec Twitter.


Qui a dit que Twitter ne servait à rien ? Ah oui, c’est moi. Et bien mea culpa.

Après avoir transformé mon Twitter en flux RSS de blogueurs influents, je me suis lancée dans une seconde entreprise twitterienne : faire de la star planétaire mon meilleur ami. Nicole Richie, Britney Spears, Ashton Kutcher, Samantha Ronson, Peaches Gedolf, Sienna Miller, Kiera Knightley... Ok, "planétaire" est peut être un bien grand mot, mais j'ai tout de même un "home" à en faire pâlir le plus sulfureux des numéros de Closer. Soulignons tout de même que Paris Hilton a opté pour le verrouillage de profil, se refusant sans doute à exhiber sa vie privée (!).

Il faut dire que j’ai un petit faible pour le potin du quotidien, le « j’ai renversé mon café sur mon nouveau sac Dior ce matin », le « j’ai promené mon chien sous le soleil », le « j'ai mangé une choucroute ». J’y trouve un petit côté « vis ma vie de star » particulièrement jouissif. C’était d’ailleurs déjà dans cet esprit de communion avec le beau, le (plus ou moins) riche et le célèbre que je m’étais lancée dans le harcèlement facebookien de bon nombre d'apprenties rock stars parisiennes. Et, à l’instar de Facebook, où j’avais découvert que le rockeur était un homme comme les autres, qui se nourrissait de pâtes, faisait des blagues graveleuses, et passait de super soirées devant Youtube, j’ai appris sur Twitter que la star américaine était elle aussi d'une banalité effarante. Nicole Richie fait une sieste en pleine aprem, Britney Spears fait un barbec' avec ses mômes, et Demi Moore twitte à tout va tandis que son Ashton Kutcher de mari, atteint d’une méchante grippe, oscille entre vomissement et diarrhée (comme quoi sur Twitter aussi on donne dans le graveleux). C’est un nouveau monde de pistage en continu de la planète star qui s’ouvre à moi. Perez Hilton peut aller se rhabiller.

Le problème, c’est que j’ai du mal à retrouver mon RSS blogueurs intelligents au milieu des 25 tweets par heure de Nicole et Ashton. Ne vous étonnez donc pas si mes prochains posts parlent plus de scoops hollywoodiens que de la dernière étude comScore.

mercredi 22 avril 2009

Je vous salue bien bien bien haut.

Haut, et non bas, parce que chez bienbienbien, ils ont sacrément la classe. En plus de totaliser la moyenne incroyable de trois posts sur quatre que j'ai envie de lire (on ne m'avait pas autant émue depuis brain), ils ont récemment ouvert une boutique.

Où l'on peut trouver l'objet Obama de l'année, qui a remplacé la robe Obama jaune à paillettes dans mon coeur pendant quelques secondes (puis la robe est revenue, je reste une fille hein) :


Un objet que l'on trouve .

Avec sa petite description savoureuse : « Figurez vous que pendant que Martine Aubry se prend le chou avec les listes pour les Européennes en nord-picardie, de l'autre coté de l'atlantique, ils ont élu un gars qui nous a permis de faire le jeu de mot du siècle. La légende dit même que la compagnie créole s'est fait offrir ces t-shirts et que ça les a fait beaucoup rire. ». Moi aussi.

Allez, tous ensemble : "oba obamasqué ohé ohé... quel homme quel homme quel homme obamasqué. rien ne pourraaaa l'arrêter, ohé ohé".

mardi 21 avril 2009

Careereoki à la française.


Il y a deux mois, je parlais du Careereoki, ce concours de CV chanté organisé aux Etats-Unis. Aujourd'hui, sur Eco89, la vidéo du jour mettait à l'honneur Stivostin, "excellent chef de projet" à l'origine du tubesque "Je veux travailler". Ah, la crise....

Sarkozy, Zapatero, Libé, Ségolène, Lefebvre, le PS, le machisme, et l'humour politique.


Et si je faisais de la polémique sur la polémique de la polémique de la polémique? Non, la flemme. Mais parlons-en un peu quand même.

© Courrier Picard, où officie le seul dessinateur régional au monde
qui pourrait me pousser à déménager.

Pour ceux qui n'auraient pas suivi, Ségolène s'est fendue ce samedi d'une lettre d'excuses à la destination du "pas très intelligent" José Luis Zapatero, le chef d'Etat espagnol socialiste. "Pas très intelligent", selon les propos "non prononcés - mais en fait si, mais pas dans ce sens là" de notre cher président lors d'un déjeuner interparlementaire sur la crise. Une semaine à peine après le tollé provoqué par ses autres excuses au nom de Nicolas Sarkozy, à Dakar ce coup-ci, elle réitère donc.

Toute la classe politique s'enflamme, et l'on assiste à un week-end de petites piques. Et moi, quand les politiques pêtent les plombs, se montrent du doigt et se cassent du sucre sur le dos, je rigole. Florilège des meilleures réactions.

1) « J’ai envie de dire à nos amis espagnols : excusez-la, pardonnez lui ! ». Jack Lang (SRC).

2) « Je le dis de la manière la plus sérieuse (...), je pense que Mme Royal a besoin d'une aide psychologique. Il y a un problème, il y a quelque chose qui tourne pas rond, il y a quelque chose qui ne va pas ». Frédéric Lefebvre (UMP).

3) « Si Ségolène doit s'excuser à chaque fois que Sarkozy fait une boulette, elle va passer sa vie à genoux ». Jean-Christophe Cambadélis (PS).

4) « Après la bravitude, faute contre la langue française n'ayant pas fait l'objet d'excuse de son auteur, Madame Royal invente la ridiculitude, désormais symbole de sa dimension politique ». Yves Jégo (UMP).

5) Le silence de Martine Aubry. On imagine pourtant l'effort fourni par les journalistes pour la faire parler.

C'est beau de vivre en démocratie.

lundi 20 avril 2009

Twitter n'est pas jouer (mais s'informer).

Il y a quelques temps, j’expliquais pourquoi mon profil Twitter était à l’abandon, avec une odeur de poussière et plein de toiles d’araignées.

Depuis, je ne connais toujours personne sur le site, mais j’ai eu une révélation. Pas d’ami sur Twitter ? Pas grave. Qui a besoin d’ami quand toute une blogosphère avide de followers ne demande qu’à twitter ?
Je me suis donc lancée dans un archivage en règle de mes blogueurs influents préférés, transformant le réseau de microblogging en une sorte de wikio perso. Maintenant, je fleure bon le scoop média, je suis première sur les études comScore, je lis les articles du Times sur la politique française et je mange du marketing à toutes les sauces.

Ainsi, les serial-blogueurs ont encore frappé. Tout comme ils avaient détourné le concept initial du blog perso, très « ma vie, mon œuvre, mes photos de vacances, et mon envolée lyrique sur Doubou, mon chien », pour en faire un outil de polémique, de buzz et de réflexions journalistiques, les Loïc Le Meur et compagnie ont fait de Twitter l’un des supports de leur assise virtuelle. Du coup, pas de « Jean-Marc is having coffee », mais du « Sarkozy est-il fou ? » ou du « a lu un article intéressant sur l’avenir des réseaux sociaux », avec de jolis liens tinyurl en bonus. De quoi me régaler pendant des heures, flânant de blog en blog, à la pointe de l’actualité politique et médiatique.

Et puisque Twitter est devenu un repère de gens des médias, c'est aussi un endroit où il faut savoir traîner quand on cherche un job :

Manque de bol pour moi, je n'ai aucune idée de ce que DM peut bien vouloir dire.

Au final, désormais, je "follow" plein de monde. Journalistes politiques, blogueurs, étudiants de sciences po, hommes politiques... Mais je ne twitte toujours pas. Vous imaginez sérieusement mes « is having coffee » faire face aux derniers buzz marketing? Plutôt fade. Comme quoi, on dira ce que l'on veut sur Facebook, mais là-bas, au moins, le narcissime n'est pas mort. Et je peux manger une pomme dans mon statut.

dimanche 19 avril 2009

Star de la semaine #8 : Johnny Thunder

Printemps 2008, le dernier volet de la saga Indiana Jones débarque au cinéma. Lego en profite alors pour lancer son dernier dérivé de blockbuster : le lego Indiana Jones.


Avec, dans la foulée, un jeu vidéo Lego Indiana Jones, décliné sous plusieurs consoles.


Mais il faut savoir qu'Indiana Jones existait déjà plus ou moins chez Lego. Il s'agissait d'une figurine que vous devez vous aussi avoir dans vos vieux cartons : le magistral Johnny Thunder (initialement baptisé Sam Grant, puis renommé Johnny, parce que c'est tellement plus classe et aventurier). Personnage central de la gamme Lego Adventures sortie en 1998, cet archéologue australien sans peur ni reproche y était assisté par le Dr. Kilroy, professeur plus âgé, et Pippin Reed, journaliste sexy avec qui il pouvait faire des bisous bisous (selon que votre taux de perversion étant enfant). Au cours de leurs recherches, ils étaient confrontés au méchant Sam Sinister, dont la main gauche était remplacée par un crochet (Peter Pan sort de cette histoire).


Son chapeau, son foulard, son pistolet, son regard menaçant, sa longue moustache : Johnny était une sorte de croisement entre un cow-boy et un mexicain.

Pour toute une génération de mini-entrepreneurs Lego, Johnny était surtout le digne représentant d'Indiana Jones (sauf pour moi, puisque je ne savais même pas qui était Indiana Jones). C'est donc tout naturellement qu'il a fait des émules sur Internet. Et, bien avant la sortie du jeu vidéo, on retrouvait déjà des aventures lego du bel aventurier :


Désormais détenteur d'une licence, Lego a donc réactualisé sa figurine avec un petit relooking et le nom de l'illustre Mr Jones. Une bonne opération pour la marque, dont la petite entreprise ne connaît pas la crise avec un chiffre d'affaire en hausse de 20% entre les premiers semestres 2007 et 2008 (Les Echos). Il faut dire que le Lego Indiana Jones s'imposait comme une valeur sûre après le succès du Lego Star Wars et au moment où le film sortait en salle sous une fanfare médiatique. Depuis, flairant le bon filon, la société a complété la série avec un Lego Batman et un Lego Harry Potter.

Néanmoins, chez Lego, on sait que le filon des "lego-justiciers" ne sera pas éternels. C'est pour cela que la relève est déjà en marche, avec des figurines Beckham ou Amy Winehouse.


Après le "lego-héro", le "lego-people".

samedi 11 avril 2009

Stars de la semaine : que sont-ils devenus?

Il y a eu tout plein d'activité chez mes stars de la semaine ces derniers temps.
Alors comme j'avais la flemme d'en faire une cette semaine, revenons sur les précédentes.

  • Dominique Martinaud fait partie des candidats à la présidence de LCP-AN (ma chaîne préférée, rappelez-vous). Elle devra affronter les journalistes Ulysse Gosset et Gérard Leclerc, ainsi que le président sortant, Richard Michel. En tant que fidèle téléspectatrice de la chaîne, je n'ai qu'une seule chose à dire "allez Dominique!".


  • Harold Hyman a été l'envoyé spécial de BFM TV aux deux derniers événements politiques internationaux majeurs : le G20 et le sommet de l'OTAN. Du coup, on le voyait tout le temps. Mais il ne faisait pas de cours de géo.


  • Patrick Roy continue de crier dans l'hémicycle. Et de se faire réprimander par le président de séance.


  • Edwy Plenel ressemble toujours à Magnum et il continue sa ronde des plateaux afin d'y faire la promotion de son site. On a pu notamment le voir dans Ripostes où il se battait contre tous les autres intervenants présents. Certaines choses sont immuables.


  • Le père Federico Lombardi peut enfin se reposer : ça doit faire au moins 2 deux semaines que le pape n'a pas dit de bêtise.


  • Claude Deplace aide toujours la jeunesse en détresse sur Skyrock. Il alimente aussi beaucoup les visites de ce blog grâce à des mots-clés bien sentis tels que "Claude Deplace sataniste" ou "Claude Deplace charlatan".


  • Je ne sais pas ce que fait Laurent Lafon, mais je le soupçonne de préparer d'ores et déjà sa blague du 1er avril 2010.
  • Le texte "Internet et création" rejeté : j'applaudis à 30 mains

    Et oui, de la part des 15 paires de mains des députés UMP déçus. Car c'était un beau coup.

    Depuis, je suis morte de rire à chaque fois que je vois cette vidéo :


    La gauche se marre, la droite se barre, en voilà une image emplie de lyrisme qui met du baume au coeur.
    Il faut dire qu'ils nous le devaient bien, les députés PS, après le scandale du premier vote - avec seulement 4 voix contre sur les 16 malheureux députés présents. Je savoure d'autant plus cet instant qu'en tant que super fan de l'assemblée nationale, j'ai souvent été choquée par le taux d'abstention. Et je me suis toujours étonnée du fait que la gauche, qui crie son indignation à tout va dans les médias, ne ramène pas plus ses fesses dans l'hémicycle. Parfois, seulement quelques voix peuvent faire la différence. Précisément ce qu'il s'est passé hier.

    Cette semaine, il n'y aura donc pas une star de la semaine, mais vingt-et-une. N'y voyez aucune flemme de ma part (bien qu'en fait si). Comme je n'ai pas non plus réussi à trouver tous les noms, plutôt que de ne citer que quelques uns, je ne citerai personne. J'applaudis tout de même ces « 21 mousquetaires », pour reprendre l'expression du député Christian Paul, ces députés adulés de toute la blogosphère, champions incontestés du cache-cache (derrière rideau ou pilier, selon les versions). Merci, merci, merci. Car, même si le texte va bientôt repasser, on s'est bien marré, non?

    vendredi 10 avril 2009

    Il ne fait pas bon être policier ces jours-ci.

    J’en ai déjà parlé, mais l’on a assisté cette semaine à une sorte de déluge de vidéos incriminant la police.

    Il y a eu ça, à Strasbourg :


    Et ça, à Londres :


    Autant de vidéos qui témoignent de "légères bourdes" policières. Néanmoins, à mon humble avis, la vérité est ailleurs.

    Car soyons lucide, la police n’est pas devenu la mafia du crime, elle n’attend pas avec excitation chaque manifestation en rêvant de balancer des cailloux sur les cortèges, elle ne cherche pas à provoquer des crises cardiaques en marge de défilés anti-20, elle ne s'impatiente pas de lancer des bombes lacrymo sur une foule qui l'insulte. La police serait plutôt en bien mauvaise posture, coincée quelque part entre prudence, urgence et une mauvaise image.

    C’est que la société est bipolaire : d’un côté, on discute l’important dispositif de sécurité mis en place à Strasbourg, de l’autre, on accuse les forces de l’ordre d'avoir tardé à réagir lorsqu'un hôtel est envahi et incendié. D’un côté, on reproche à la police de jeter quelques pierres sur la foule, de l’autre, on ne s’émeut à peine lorsque des casseurs empalent un tronc d’arbre dans le pare brise d'une voiture, frolant de peu conducteur et passager. D’ailleurs, si la vidéo surgit, ce n’est non pas pour déplorer cet acte aux conséquences potentiellement mortelles, mais pour souligner le fait que le passager ait sorti son arme. Qu’il ait failli se prendre un arbre en pleine tête, on s’en fiche après tout.

    En fait, la police en a peut être marre de se faire bombarder de projectiles, elle a peut être aussi des conditions d’intervention difficiles, dans la vitesse et le chaos. Et trouver le juste milieu, réussir à éviter les débordements tout en évitant la bavure, tout cela n’est pas simple. D'ailleurs, le jour où j’ai filmé ce que je montrais ici, j’ai aussi filmé ça :


    "Ira, ira pas ?". On y voit bien que les CRS hésitent. Prudents, ils attendent de voir l’évolution de la situation avant d’intervenir, sans doute pour ne pas alimenter l’excitation. Mais, quand on regarde ces images, deux interprétations sont possibles, et l’on peut leur reprocher de ne pas avoir protégé le type qui se fait frapper, tout comme on leur aurait reproché de s’être saisis un peu brutalement de la situation s’ils étaient intervenus.

    Cette double interprétation possible pose un gros problème quand on passe à l’échelle des médias nationaux. J’en reviens alors à cette vidéo du tronc d’arbre. Si je légende « des casseurs s’en prennent violemment aux forces de l’ordre », la sympathie va vers les militaires. Si je légende « heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants : la police est à cran », la balance penche en faveur des manifestants. Si je choisis de légender « heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants », un titre apparement neutre, tout en entourant l'arme à l'écran, j'influence l'interprétation de mon public. C'est ce que l'on a pu voir au JT de TF1. Or, la police est plus souvent regardée comme une force de répression abusive par une population qui la croise plus souvent lorsqu’elle se prend un PV que lorsqu’elle est en danger et a besoin de secours. La balance penche donc plus naturellement vers ces pauvres manifestants - des pacifistes, qui plus est - qui se retrouvent innocentes victimes de ces brutes de flics. En faisant abstraction totale du contexte.

    Alors, oui, sinon, comme l'on déclaré les syndicats policiers, "le jet de projectiles n'est pas une procédure de police régulière". Mais n’oublions pas que la police n’a pas la tache facile. Et je ne pense pas que cele soit récent. Sauf que maintenant, c’est aussi filmé.

    mercredi 8 avril 2009

    La police, ça aime pas les caméras.

    La preuve, cette vidéo de Moaspress, buzz du jour dans la catégorie "bafouement de la liberté de la presse".


    Mais pourquoi tant de haine envers les caméras? Parce que ça peut filmer des trucs embarrassants comme le gazage d'un pauvre manifestant innocent, entre autres.


    Ceci dit, pas vraiment de quoi s'inquiéter avec une pro du cadrage comme moi. C'est pour ça qu'ils préfèrent s'en prendre à des types qui ont des cartes de presse. Qui peuvent filmer une carte de police caméra pointée vers le bas tout en discutant. La classe même dans la tourmente, tout simplement.

    dimanche 5 avril 2009

    Le piratage en vidéos.

    Quand j'ai la flemme d'utiliser mon cerveau, je poste des vidéos. Aujourd'hui, j'ai farfouillé dans les bas-fonds de Dailymotion à la recherche du best of Hadopi.

    Commençons par une définition. Car, au fond, le piratage, qu'est-ce que c'est? La série IT Crowd est catégorique : télécharger, c'est voler.


    Et, voler, c'est mal. C'est la destruction du monde, la mort de l'humanité, la fin de la vie sur Terre. Heureusement, l'UMP est là pour nous l'expliquer.


    Pour éviter l'apocalypse proche, le gouvernement dégaine une loi création et Internet. Ouf. Dédé est alors embauché à la répression du téléchargement.


    Pour ces mécréants de pirates, c'est le début de l'angoisse.


    Parce que la musique adoucit les moeurs, quand Internet va couper, il te reste toujours la possibilité de chanter. Et, si tu as de la chance, tu le feras avec autant de talent que l'artiste de cette vidéo.


    Mais nous ne sommes pas obligés de plier, non. Parce que comme le chantonnent les personnages de LazyTown, dessin animé américain, "do what you want, cause a pirate is free" and "you are a pirate".


    A méditer.

    vendredi 3 avril 2009

    Star de la semaine #7 : Laurent Lafon

    Cette semaine, j'ai du faire face à une panne d'inspiration majeure. J'ai envisagé maintes personnalités différentes (Sarah Palin, en mode post-présidentielles, ou encore Jon Hickman, jeune universitaire qui vient de lancer un diplome en Facebook, Twitter, et autres réseaux sociaux...), sans trouver LA perle rare, celle qui mette un peu de bonne humeur et de joie sur ce blog. Jusqu'à ce 1er avril. Et ce magnifique poisson.


    Personnellement, c'est juste ma blague préférée de l'année. Et je lui envie son jeu d'acteur. Ceci dit, de la politique à la comédie, il n'y a qu'un pas. Regardez Laurent Tapie.

    Laurent Lafon est donc le jeune et dynamique maire de Vincennes depuis 2002. Il officie aussi au Nouveau Centre, où il porte le titre si synthétique de "secrétaire national adjoint en charge de la régionalisation et des finances locales", et au conseil régional d'Ile-de-France en tant que président du groupe Centre et Apparentés.
    Durant ses 43 ans sur notre Terre, il a également, en vrac : fait Sciences Po, vécu à Londres, bossé comme consultant, enseigné à la Sorbonne, écrit des bouquins de finance, réalisé des expertises pour la Banque Mondiale et l'Union Européenne, ou encore enseigné au Centre National des Arts et Métiers. Ouf.

    Plus drôle, Laurent Lafon a un homonyme décalé : l'éditeur français du très controversé magazine Vice.
    Néanmoins, autant Patrick Roy partageait avec son homonyme sa combativité, Laurent Lafon partage aussi un trait de caractère avec le sien : l'humour. Car "Obama à Vincennes" n'était pas un coup d'essai, mais la toute dernière qu'une longue série de blagounettes.

    Ainsi, en 2006, il annonce la venue prochaine de Steven Spielberg dans la ville, et convie les habitants à participer à un casting. Poisson d'avril.
    En 2008, la venue de Tokyo Hotel est communiquée via la newsletter de la mairie. Le chanteur du groupe, Bill Kaulitz, ferait un tour à Vincennes pour consulter un « laryngologiste renommé qui a déjà traité les problèmes de voix d'Etienne Daho ou même de Jane Birkin ». Malgré la demande à la population de « ne pas ébruiter l'information et de rester muette comme un poisson rouge afin de ne pas créer d'émeute », les fans se déchaînent. Poisson d'avril. Qui a sans doute entraîné une vague de dépressions nerveuses chez les jeunes vincennois.

    Laurent Lafon, c'est donc le premier maire serial blagueur de France.


    Les autres stars de la semaine ici.

    mercredi 1 avril 2009

    Sarkozy doit vivre avec un salaire de misère : TOP 10 des politiciens les mieux payés dans le monde.

    Malgré son augmentation de 172% l'an dernier, notre (très cher) président n'arrache que la 5e place du classement du Times. Un gros coup pour son égo : Barack est 3e. Il sauve tout de même les meubles en devançant Merkel et Brown.


    1. Lee Hsien Loong - Singapore
    Salary in dollars - $2.47 million
    Salary in local currency - S$3.76 million

    2. Donald Tsang Yum-Kuen - Hong Kong
    Salary in dollars - $516,000
    Salary in local currency - HK$4 million

    3. Barack Obama - United States
    Salary in dollars - $400,000

    4. Brian Cowen - Ireland
    Salary in dollars - $341,000
    Salary in local currency - €257,000

    5. Nicolas Sarkozy - France
    Salary in dollars - $318,000
    Salary in local currency - €240,000

    6. Angela Merkel - Germany
    Salary in dollars - $303,000
    Salary in local currency - €228,000

    7. Gordon Brown - UK
    Salary in dollars - $279,000
    Salary in local currency - £194,250

    8. Stephen Harper - Canada
    Salary in dollars - $246,000
    Salary in local currency - C$311,000

    9. Taro Aso - Japan
    Salary in dollars - $243,000
    Salary in local currency - Y24 million

    10. Kevin Rudd - Australia
    Salary in dollars - $229,000
    Salary in local currency - A$330,000