jeudi 19 mars 2009

Des photos : manifestation interprofessionnelle dans les rues de Paris.


C'est jeudi, et, depuis le début du semestre, le jeudi, c'est manif. Mais ce jeudi, c'était en plus grève générale.

J'arrive donc à République un peu après 15h, et ce que je vois est magnifique : des buvettes, des stands à hot-dogs, de la musique... Esprit carnaval de Nothing Hill. Avec du soleil, en plus.

Mais là, j'ai une très mauvaise idée : je m'engouffre dans le premier cortège. Je ne savais pas encore que c'était le cortège de l'ennui. Avec de la CGT, de la CGT, de la CGT, et puis encore un peu de CGT, au cas où on n'aurait pas compris. En plus, un M. sécurité CGT m'empêche de traverser le cortège pour aller faire une photo. Bref, la CGT et moi, on est devenu super potes.

Arrivée à Nation, il n'y a rien à faire, rien à photographier, rien à manger. Le cortège de l'ennui débouche sur la place de l'ennui, logique.

J'aperçois alors un deuxième cortège que je remonte à contre-courant. Ce coup-ci, il y a de la CFDT et du SUD. C'est mieux, mais toujours pas folichon. D'ailleurs, il n'y a pas que moi qui le dit : alors que je flâne, scrutant le paysage dans l'espoir de trouver un truc à immortaliser, j’entends deux personnes discuter : « j’ai jamais vu une manif aussi nulle sur paris, c'est lamentable ».

Si j'avais su plus tôt ce que j'ai découvert après, je les aurai alors attrapé par la main, et, dans un grand moment d'altruisme, je les aurai conduit au cortège du fun, au cortège du bordel ambiant, au cortège où ça crie, ça danse, ça chante, ça sautille, ça brandit de la pancarte et ça se déguise : le cortège de l’enseignement. Où les camionnettes militantes se garent à cheval sur le trottoir et où l'équivalent d'un hectare de forêt est répandu sur le sol sous forme de tracts. Je plains l'équipe de nettoyage du quartier.

Mais trêve de blabla et place à l'image, avec une série photographique spéciale "grève générale" :


La CGT est en grève.



SUD est en grève.



Les psychiatres sont en grève.



Les enseignants sont en grève.



Les étudiants sont en grève.



Les gens trop classes de RFI, du mouv', de radio france bleue, et de l'intersyndicale des journalistes sont en grève.



Et, évidemment, Paris 8 est en grève.




Spéciale dédicace à Amandine.



Spéciale dédicace à Pierre.




Plus étonnant, maintenant : le code de la route soutient la grève.



Les animaux aussi.



Le mobilier urbain se joint à la démarche.



Tout comme le parc automobile.




Au fil des cortèges, j'ai aussi appris que...

  • Même dans les cortèges ennuyeux, il y a parfois un petit pic de créativité.






  • La tecktonik n'est pas morte (indice : il est au milieu et il remue les bras).




  • La vérité sur Sarkozy a enfin été dévoilée.




  • Contrairement à la croyance commune, la prise de la Bastille n'a pas eu lieu en 1789, mais en 2009.




  • Et dire qu'ils remettent ça le 1er mai...

    1 commentaire:

    Amandine a dit…

    Juste un mot. Enfin une expression: MDR