mercredi 18 mars 2009

Initiatives de contestation.

Hier, France 4 nous présentait ce que je qualifierai de "documentaire de l'année" : Global Résistance. 70 minutes de protestation décalée, avec pavés en mousse, clowns à Amsterdam, graffeurs détourneurs de pubs, clowns à New York, religion fictive anti-consumériste, ou encore stage de désobéissance civile.

Contre-défilé du 14 Juillet de l'armée révolutionnaire des clowns
à Paris (
rue 89).

Puisque « désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit » (dixit Nicolas Sarkozy), les contestataires se veulent de plus en plus créatifs. Pour mieux frapper les esprits, certes, mais aussi pour mieux attirer les médias. C'est bien connu : plus c'est surprenant et massif, plus c'est relayé.

Or, justement, avec la crise, force est de constater que ces initiatives se multiplient.

Ainsi, hier soir, Laurence Ferrari nous présentait Pascal Lazarus, quadragénaire endetté jusqu'au coup suite à la crise immobilière (victime de l'un de ces fameux prêts relais). Son idée? Pédaler jusque l'Elysée depuis sa région, l'Alsace. Ça fait quand même une trotte.

Plus organisé, il y a quelques semaines, je suis tombée sur le blog d'un mouvement en pleine gestation : la brigade des sifflets. Qui propose de siffler pour manifester son opposition au gouvernement : « Nous voulons rassembler dans une expression originale tous ceux qui, tous les jours depuis le 6 mai 2007, s'indignent sans savoir comment le dire et comment se faire entendre. Les événements de Saint Lô nous ont donné des idées... Le président de la République n'aime pas être sifflé. ». Un grand rendez vous devrait ainsi être organisé, au cours duquel le doux son du sifflet résonnerait partout en France durant 15 minutes. Une initiative bien sympathique à laquelle je ne peux malheureusement pas me joindre : je n'ai déjà pas assez de souffle pour gonfler un ballon d'une traite, alors vous imaginez...

Enfin, vous le savez, à Paris 8, c'est la grève, et à Paris 8 aussi on a de l'imagination. Une autre démarche originale vient donc d'y être proposée : la ronde infinie des obstinés. Ainsi, si le gouvernement continue à faire la sourde oreille face aux revendications des enseignants-chercheurs, le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris, pour le coup rebaptisé "place de grève", deviendrait le théâtre d'une ronde s'affairant de jour comme de nuit.

Ils ont même fait un teaser :


C'est encore mieux que les employés de Continental et leurs oeufs.
Avec ça, si on buzze pas dans les médias...

Aucun commentaire: