vendredi 27 mars 2009

Star de la semaine #6 : Federico Lombardi

Allumez un cierge, faites un signe de croix, "je te saluez" vos écrans. Car, une fois n’est pas coutume, notre star de la semaine a été touchée par la grâce divine. Et, à l’heure où 43 % des catholiques français souhaitent voir le pape Benoît XVI quitter son trône, notre star de la semaine a beaucoup de boulot.
Car Federico Lombardi n’est autre que le porte-parole du Vatican. Un job tout particulièrement prenant ces dernières semaines, avec son lot de communiqués, interviews et clarifications.

Pourtant, du travail, il en a déjà suffisamment en temps normal, puisqu'il jongle entre trois postes : directeur de Radio Vatican, directeur du Centre de Télévision du Vatican et directeur du bureau de presse du Vatican. C'est beaucoup pour un homme de 66 ans, devenu prêtre jésuite au doux âge de 20 ans.

66 ans, et toujours pimpant.

Tout juste nommé à la tête de la salle de presse papale, il avait déclaré : « Je ne penses pas que mon rôle soit d’expliquer la pensée du pape ou d’expliquer ce qu’il a déjà exprimé d’une manière si claire et riche » (ben oui, le pape est bon et juste, et il a toujours raison, d'autant plus quand c'est ton boss). Evidemment, ça, c’était en 2006. Il a peut être changé d’avis depuis.

Surtout ce dernier mois, où l'on a assisté à un festival papal, avec des polémiques en veux-tu en voilà, entre une levée d’excommunication d’évêque négationniste, une excommunication de petite brésilienne violée, et une contestation du préservatif. Un dernier dérapage que le pauvre Lombardi aurait du voir venir, puisqu’il était à quelques centimètres du pape au moment du drame. Et, puisque les journalistes à bord de l'avion sacré n'ont pas le droit de parole, c'est même sans doute lui qui a posé la question fatidique. Une question dont il avait au préalable répété la réponse avec son saint patron, les interventions étant préparées à l'avance (c’est ce qui est raconté ici). Pas de bol.

"Allez, vas, Benoît, je m'occupe de cette question, ça vaut mieux."

Pourtant, dès l'affaire Williamson, le père Lombardi avait trouvé la solution : « Pour l’Église, le problème de la communication n’est pas simple. (...) Parfois, il vaut mieux ne pas parler. ». Un message à transmettre au Pape s'il ne veut pas être chassé de son royaume? Courage, Federico.

Aucun commentaire: